Les lueurs rouges et bleues dansaient dans une cadence régulière autour d'elle, orchestrées par le bruit assourdissant des sirènes. Blanche avait l'impression d'être si loin de tout ça, mais en même temps, si proche. Son crâne lui faisait mal, et la lourdeur de ses membres lui donnaient l'impression de s'enfoncer dans le sol. Elle ferma les yeux. Toutes ses lueurs lui avaient filé la migraine. Et puis, les arbres qui s'agitaient en face d'elle en projetant leurs ombres terrifiantes ne lui rappelait que trop bien ses pires souvenirs d'enfance.
"- Elle respire encore ! Mais elle perd beaucoup de sang !"
Cette voix lui semblait si lointaine, comme à des kilomètres d'elle. Pourtant, lorsqu'elle entrouvrit les yeux, elle pu apercevoir la silhouette d'un homme se penchant sur elle. Impossible de reconnaitre ou même de différencier l'homme qui avait tenu ce discours des autres personnes s'agglutinant autour d'elle, car tous portaient la même tenue.
Blanche tourna la tête vers la gauche et aperçu, éclairée par la lumière de la lune, une personne à côté d'elle. Son visage était ensanglanté et sa tête pendait mollement du côté gauche. Le regard de la jeune fille balaya rapidement la scène et elle remarqua les débris de verre tapissant ce qu'elle reconnut comme étant le volant d'une voiture
Où était-elle ? Qui était le conducteur ou la conductrice ? Elle n'en avait aucun souvenir, son cerveau refusant de raisonner pour une durée de plus de 2 secondes. Elle ferma les yeux une seconde fois et les voix semblèrent s'étouffer. Le calme revint.148Please respect copyright.ＰＥＮＡＮＡwgFrgos5zc
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Le bruit strident de son réveil l'arracha à son cauchemar.
Ouf.
Blanche reprit calmement sa respiration, tout en se raisonnant. Elle passa sa main sur son front et sentit sa peau moite sous ses doigts.
"- Bon sang, mais y'a pas de quoi se mettre dans des états comme ça pour un simple cauchemar"
Elle alluma sa lampe de chevet dans un mouvement frêle, et la vue de son mur jaune pâle où étaient accrochées des dizaines d'affiches en tout genre la conforta dans l'idée qu'elle n'était pas en danger, qu'elle était dans son lit, chez elle, loin de tout ça.
Elle balaya de sa main droite sa table de chevet et attrapa maladroitement sa boîte de médicament. Encore perturbée par son cauchemar, elle avala d'une traite deux comprimés.
Elle jaugea du regard son réveil qui affichait 20h00. Dans une heure, elle devait être au CHU, en tenue, prête à affronter sa cinquième garde de nuit. Une vague d'excitation monta en elle. Après 3 années de révisions intenses, de théories en tout genre, elle était enfin sur le terrain. Cette pensée lui donna une bouffée d'énergie, et elle se décida a quitter son cocon. 148Please respect copyright.ＰＥＮＡＮＡAUhAIWrn2I
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