Chapitre 1 : la vie quasi normale
Il est environ huit heures du matin lorsque le soleil se lève sur Paris en une journée d'hiver, journée qui s'annonçait maussade et glaciale. L'air était chargé de nuées fraîches et la rosée du matin avait laissé place à un parfum de mélancolie. Chez Alexandre et sa mère, c'est sa mère qui commande. Médecin de profession et âgé de 35 ans, il n'a toujours pas trouvé l'élue de son cœur même si il a essayé mainte fois de séduire des femmes, ces dernières ne voulurent jamais d'un homme qui n'était pas indépendant. C'était juste qu'Alexandre aimait sa mère par dessous tout et qu'il ne voulait pas s'en séparer surtout après la mort de son père lors d'un accident de voiture il y a de cela une dizaine d'années. Vers huit heure et demi le réveil sonne dans la chambre d'Alexandre, une douce musique de Steevie Wonder, « i'mfree », vient le réveiller. Ce dernier enfile alors son peignoir et va prendre une douche. A peine la douche terminée, et ayant éteint son radio réveil, il entend sa mère l'appeler : « à Table, c'est l'heure du petit déjeuner, tu ne veux tout de même pas être en retard à ton travail. »Assis à table, la mère d'Alexandre le regarde et lui dit : « Alors où en sont tes recherches sur la guérison du cancer ? ».Alexandre était effectivement médecin. Pour lui la maladie était le mal absolu et il vouait toute son énergie à son travail ne laissant pas de place au doute ni à l'égarement . L'idée de guérir tous les cancers par un traitement révolutionnaire était sa motivation. Il se souvint ce matin de la cérémonie de la remise de son diplôme de médecin lorsqu'il prêta serment d'Hippocrate « préserver de la douleur » . A partir de ce ce jour là , il vouerait ses actes au Bien. Peu de temps après, la mort de son père l'avait tellement bouleversé et meurtri qu'il fut encore plus enclin à aider son prochain. Alexandre répond alors à sa mère assise à la table de la cuisine: « Aujourd'hui c'est le grand test , nous allons réaliser une opération sur des cellules pour les réparer. Combattre la maladie à sa source , c'est mon idée et je compte bien que ça marche ». Sa mère lui répondit : « Tues plein d'espoir concernant ce traitement miracle, mais en bon docteur tu ne dois pas présager des résultats à l'avance. Il se peut que cela fonctionne comme cela ne fonctionne pas. Mais bon vu comme tu es enthousiaste, je pense qu'il y a de grandes chance pourque ton idée porte ses fruits ». « Merci de me ramener au plancher des vaches» réplique Alexandre « il est vrai que je suis un peu rêveur. Si cela ne tenait qu'à moi je ferai investir dans un médicament unique qui permettrait de tout guérir ».Alexandre sort alors de chez lui et après avoir pris quelques métros dans le sous sol de Paris plein de vie, regorgeant de saltimbanques, d'artistes, de commerçants, de chanteurs et musiciens, il arrive à son bureau en face de son collègue chirurgien qui devait effectuer l'opération test sur le cœur d'un patient ce matin même ,chirurgien du nom de André. Il était grand, d'un teint sombre ;ses cheveux d'un gris pâle cachait à peine des oreilles un peu décollées. Son front était monumental et ses yeux bruns étaient au dessus de son nez fin comme deux bouées de sauvetage au dessus de l'eau, sa bouche était légèrement déformée car sa lèvre supérieure était nettement plus enflée que sa lèvre inférieure. André présentait à son menton une légère fossette que seul pouvait arborait fièrement les héros mais les épaules tombantes de ce dernier sur un buste peu musclé et des jambes frêles ne dissimulaient pas que André manquait d'aplomb. Quant à Alexandre assis sur son siège, ce dernier ressemblait à un sultan, d'une peau mate, il possédait un visage commun si bien qu'on aurait pu le confondre avec beaucoup de gens dans la rue. Il avait un corps svelte, bien entretenu par le sport . À onze heurs commençait l'opération du patient choisi pour cette étude du nouveau traitement contre le cancer. Alexandre demanda à André : « Alors, tu es fin prêt pour le grand saut ? Tu n' as pas trop la pression de mener une opération de cette envergure, greffer des implants pour réparer les tissu défaillants ? ». « Je suis en grande forme et je crois que je vais faire des miracles cette journée, l'opération commence dans une demi heure, elle devrait durer trois heures, toi tu n'as pas grand chose à faire, je te conseille de rentrer chez toi te reposer pendant que je ferai mon exploit, tu n'auras qu'à préparer les prochains dossiers des autres patients qui recevront ce futur traitement ». Alexandre compris dés lors qu'il n'était plus utile et reparti chez lui. Sur le chemin dans le métro lui venait une drôle d'idée, un songe un peu anxiogène, le fait que la société n'aurait plus besoin de médecin si tous les traitements étaient au point. Qu'allez t-il faire ensuite, lui qui était spécialisé dans la guérison du cancer, il pensait dès lors qu'il se spécialiserait jusqu'à vaincre toutes les maladies une par une. Après tout c'était son objectif, que la société n'ait plus besoin de lui et il se contrefichait de son avenir professionnel mais se voyait dans une tellement grande satisfaction si son projet venait à aboutir qu'il en oubliait tous les soucis. Alors qu'il rentre chez lui, Alexandre trouve le couloir de l'appartement un peu vide hormis un meuble à chaussures et un lustre ancien qui dont les branches imitaient des bougies. Sa mère était partie chez une amie. Alexandre pensait que ce couloir avait besoin d'un grand miroir pour au moins se regarder avant de partir en ville pour voir si la tenue vestimentaire était correcte, la coiffure impeccable, le look convenable. Après avoir mangé une salade de riz à midi, Alexandre passe son après midi à classer ses dossiers de patients qui à leurs tours attendaient cette fameuse opération contre le cancer. Il était tellement plein d'euphorie à savoir que son travail de recherche allait déboucher sur une guérison qu'il enchaîne les dossier sans peine, dossiers auxquels il joint toutes les pièces justificatives afin d'obtenir un financement. Arrivé dix huit heures, le téléphone se met à sonner. C'était une sonnerie tout ce qui avait de plus banal sur un air de musique classique avec une instrumentation moderne. Alexandre ne se doutait pas de la nouvelle qu'il allait apprendre. Ce dernier décroche et se met à parler avec André : « J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle à t'annoncer », dit André. Alexandre répliqua : « Commence par la bonne ... ».« Des chercheurs ont trouvé comment améliorer l'état de santé général des patients atteint de cancer », ajoute André. « A quoi cela sert il puisque nous venons de mettre au point un traitement radical... » dit Alexandre qui se fit alors interrompre par André qui enchaîna : « M. Cavardice, le patient , est malheureusement décédé car les implants bioniques n'étaient pas au point. Il faut abandonner ce traitement car il est beaucoup trop risqué. La famille du défunt a porté plainte contre nous, il se peut qu'ils nous radient de l'ordre des médecins pour faute professionnelle grave. »Dépité Alexandre s'assoit alors sur son fauteuil comme déboussolé par la nouvelle qu'il venait d'entendre, puis après un long silence, il décide de raccrocher le téléphone , ce qui mit un terme à la conversation. Tous ses espoirs étaient tombés à l'eau, il devait commencer par soigner définitivement le cancer avant de s'attaquer à d'autres maladies et le voilà revenu sur la case départ avec peut être la perte de son emploi. Il était très triste pour la famille du patient décédé mais il se disait pour se rassurer que sans prise de risque , aucune maladie ne serait vaincue. Il va alors en cuisine se servir un double scotch pour oublier sa déconvenue et après des moments d'ivresses qui noyaient à peine le chagrin d'une journée maudite, il part se coucher dans l'idée que pour passer à autre chose, le lendemain matin il irait acheter un miroir à la brocante du quartier.
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Le lendemain un soleil étincelant vint illuminer la capitale avec une traînée de nuages si ordonnés qu'on aurait pu croire pouvoir se promener au dessus afin de contempler Paris vu d'en haut comme en avion où la tour Eiffel pourrait passer pour une construction d'allumettes. C'était le matin et Alexandre part au vide grenier organisé dans son quartier. Sur la place de la brocante, une multitudes d'étalages faisaient leur apparition. D'abord un étalage qui vendait des vêtements cachait un autre qui vendait des livres ;de l'autre côté c'était des ustensiles de cuisines que le stand vendait avec un marchand racoleur qui n'hésitait pas à faire entendre le son de sa voix afin d'amadouer les clients. Après quelques rues de stands par ci par là, Alexandre s'arrête devant un stand qui proposait toute sorte de meubles ainsi que des miroirs de toutes tailles. Il y en avait des petits faits pour se regarder le visage, des moyens pour se regarder le buste ainsi que la tête et des grands, voir des immenses pour pouvoir s'y regarder tout entier. La vue d'Alexandre ne s'arrêta pas sur le prix de tels objets ;il avait fait assez d'économies pour ne pas se permettre le luxe d'être radin. Un miroir capte toute son attention. Son vitrage restituait à merveille toutes les aspérités et détails que l'image pouvait donner de l'objet. Il était serti d'un cadre en bronze peint d'une fine pellicule d'imitation or. Des motifs avec des vignes et des rameaux d'olivier venait orner ce miroir qui était le plus grand de toute la collection assez large pour que la totalité d'une voiture puisse prendre sa pleine image et assez grand, d'une hauteur de deux mètres environ. Au bas de ce miroir était une inscription en argent qui était : « Par delà ce que tu vois ». Alexandre réfléchit longtemps au sens de ce cryptogramme sans pouvoir déchiffrer son sens profond. Néanmoins il décide d'acheter le miroir mais comme il était trop grand pour le transporter tout seul jusqu'à chez lui, il appelle sa mère avec son téléphone portable ; cette dernière vint alors lui donner un coup de main et après avoir installé le miroir dans le couloir principal de l'appartement, la mère d'Alexandre décide de sortir voir une amie laissant là son fils avec ce qu'il venait d'acheter. Le teint jaune du cadre du miroir réchauffait l'ambiance de ce couloir aux habitudes si terne et sobre. Alexandre passa une grande partie de son temps à se changer de tenue devant son miroir et à se contempler. Il se dit que la différence entre l'animal et l'Homme, c'est que l'Homme a conscience de lui en tant que sujet pensant et donc qu'il reconnaît l'image de sa personne tandis que l'animal n'hésite pas à attaquer cette image car pensant sans doute que c'est une autre créature. Mais une réflexion vient le perturber dans sa pensée. Il constate tout d'abord comme tout le monde que le miroir inversait la symétrie gauche droite. Après une grande introspection il trouva cela logique que sa droite devenait sa gauche et sa gauche devenait sa droite. Mais il voulut pousser le bouchon un petit peu plus loin. En effet, pourquoi donc le miroir n'inverse t-il pas la symétrie haut bas ? Alexandre réfléchit alors qu'il devait normalement voir sa tête à l'envers sur l'image du miroir dans la direction du bas à l'opposé de où sa tête était devant la surface du miroir. Mais il n'était rien. Il resta ainsi longtemps à se mouvoir devant le miroir afin de mieux comprendre ce mécanisme partiellement inversif qui lui semblait maintenant étrange voir bizarre. Soudain, il voit un flash de lumière blanc et jaune émané du miroir et l'inscription « Par delà ce que tu vois »se mit à rougir d'un rouge orangé qui faisait des aléas de couleurs s'assombrissant et s 'éclaircissant au rythme du poux d'Alexandre. Ce dernier n'a pas peur devant ce phénomène surnaturel et met sa main sur l'inscription . C'est alors qu'un vent échappant du miroir se lève, un vent qui formait un siphon ou plutôt un vortex partant du centre du miroir allant jusqu'aux périphéries, vent qui balayait tous les habits d'Alexandre déposés par terre et dont les flancs viennent entourer ce dernier. Puis une nuée noirâtre d'un fluide visqueux arrive à englober Alexandre, fluide qui était animé de mini éclairs qui étaient cependant inoffensif pour tout être vivant. Puis après que ce fluide se fut emparé d'Alexandre la pièce devient telle quelle était au départ mis à part les habits avaient été déplacés ça et là dans un hasard et surtout un désordre aléatoire. Quant à Alexandre ce dernier est pris dans un tourbillon cosmique un peut comme dans un tunnel où il lévitait et était porté par le vent comme s'il volait mais ne choisissant pas la direction. Sa main venait d'effleurer un bord circulaire du tunnel et un éclair se mis à frapper partant du flanc vers l'extérieur ; impossible pour Alexandre de sortir de ce tunnel. C'est alors qu'Alexandre voit parle flanc du tunnel la Terre, planète bleue, qui devint de plus en plus petite à une vitesse prodigieuse. Bientôt c'était au tour du soleil de s'éteindre par la distance fulgurante au fur et à mesure de l'avancée dans le tunnel. Puis, il y eu quelques étoiles vertes, rouges, bleues , blanches pour accompagner le voyage d'Alexandre jusqu'à ce que ce dernier voit la galaxie de la voie lactée au complet suivie bientôt par l'énorme galaxie d'Andromède multicolore puis par une centaine voir millier de galaxies puis voici que ce furent des millions et des milliards de galaxies que le tunnel vient montrer sous forme de points très lumineux jusqu'à ce que le tunnel ne reflète plus qu'un fond unicolore de lumière qui représentait tout la lumière de l'univers. Ensuite, le tunnel menait à un embranchement entre deux tunnels si bien qu'on aurait pu dire qu'il y eut une sorte de dissociation spatio-temporelle, embranchement suivi de ramifications multiples, mais Alexandre ne choisissait pas la trajectoire, c'était le vent qui le faisait à sa place. Bientôt le tunnel s'agrandit et Alexandre voit au bout de ce tunnel un mur grisâtre qui devenait de plus en plus noir et lors de la collision il franchit ce mur...
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