Ce matin, le soleil n’était pas encore levé que j’ai été réveillée par Wilfried qui tambourinait à ma porte. Au début, je ne voulais pas bouger, encore fatigué de la mauvaise nuit passé la veille, mais les coups qui ne cessait pas mon forcé à me lever pour lui ouvrir la porte et lui dire que j’arrivais. Maintenant, je me retrouve assise dans la salle de réunion à écouter ses explications sur le comportement à avoir dans la haute société. Je ne pensais pas qu’en acceptant de les aider, j’allais devoir apprendre autant de choses. Il va falloir que j’apprenne à danser et à marcher avec des talons. Puis je vais devoir étudier les sujets de conversations du moment ainsi que me renseigner sur les passe-temps de certains invités que la fille de M. Ranstre connaît. Il faut également que je sache me tenir correctement sur une chaise et tenir une coupe de champagne, car, apparemment, on ne la tient pas comme un verre d’eau.
Une fois tous ces points expliqués de manière détaillée, Wilfried me demande de lui montrer comment je me débrouille dans chacun des domaines, en commençant par ce qui devrait être le plus simple. Il s’en va quelques instants et revient avec une coupe pour le champagne, mais rempli d’eau et une paire de talons. J’attrape le verre qu’il me tend et bois quelques gorgées avant de la reposer. Je ne saurais pas dire comment je me suis débrouillé puisqu’aucune expression sur son visage ne me laisse deviner ma réussite ou mon échec. Wilfried est un homme mystérieux. À part son nom et sa position au sein de ce groupe, je ne sais absolument rien de lui. De plus, son visage constamment neutre est presque effrayant. J’enfile ensuite les talons et fais de mon mieux pour marcher avec grâce comme il me le demande. Tout comme pour le champagne, je n’ai jamais touché à des talons. Les chaussures que j’ai toujours portées sont des souliers plats et souples pour avoir un minimum de confort. Je fais de mon mieux pour avancer normalement, mais je pense que je ressemble plus à un bout de bois rigide qu’a une lady. Faire un simple aller-retour dans la salle a été un véritable défi donc pour le coup, je peux être sûr de devoir retravaillé cela.
-Je suppose que si je vous demande de me dire sur quels sujets vous pouvez converser lors de la soirée, vous allez me répondre que vous n’en avez pas la moindre idée. Je me trompe ?
Je baisse les yeux, honteuse, et réponds que non. Ce n’est pas de ma faute si l’on ne m’a jamais appris à bien me conduire dans le monde qu’occupent les personnes fortunées et importantes. Personne n’aurait pu prédire qu’un jour, je devrais porter une jolie robe achetée dans une boutique luxueuse et me rendre à une soirée mondaine aussi naturellement que quand je me rends au marché. La seule chose que je devais faire, plus jeune, quand M. Arlot avait des invités, c’était de me tenir droite, d’apporter les plats et de repartir aussi discrètement que j’étais venu. Je relève la tête quand Wilfried m’offre des mots que je pourrais presque percevoir comme rassurant.
-Ça ne fait rien. Je ne m’attendais pas à ce que vous vous conduisiez comme une aristocrate. Le peu de temps que nous avons, nous allons le passer à vous apprendre tout ce dont vous aurez besoin pour ne pas décevoir monsieur. Je pense que vous pourrez au moins connaître les bases et réussir à les mettre en application d’ici dimanche prochain.
J’acquiesce et nous nous mettons au travail. Je passe la plus grande partie de ma matinée à apprendre à marcher et à boire correctement à la coupe. En réalité, cela était plus facile que ce que je pensais. Le majordome se tenait constamment derrière moi, une main dans mon dos pour me faire tenir droite et il me rattrapait quand je trébuchais. Wilfried m’a également donné des idées de sujets que je peux aborder pendant des conversations selon qui est en face de moi. Il fallait se douter qu’hommes et femmes ne discutent pas des mêmes choses.
Pendant que Wilfried prépare le repas de ce midi, je me renseigne sur les différents points qu’il m’a donnés et en prend des notes. Je ne veux en aucun cas échouer. Je ne tiens pas à réussir pour le plaisir de M. Navarro, mais je vois cela comme un défi et il m’a dit que j’aurais une rémunération si le travail était bien fait. Et puis, je ne compte pas remettre les pieds dans une soirée de ce genre, je ne tiens pas à me ridiculiser non plus. De plus, ce serait donné une chance à M. Navarro de se moquer de moi. Je me rends compte avoir passé la fin de matinée à étudié la politique qu’en Charles Mandrin frappe à la porte et entre.
-Alors belle demoiselle, comment se passe cet apprentissage ? Me questionne-t-il en passant sa main dans ses cheveux blonds décoiffés.
-Pour être franche, je ne suis pas sûr de réussir à tout retenir. Il y a beaucoup de choses que je dois étudier et connaître par cœur si je veux que tout se déroule pour le mieux.
-Je suis persuadé que tu te débrouilleras très bien. Après tout, tu es aussi charmante qu'une princesse, et la beauté extérieure est tout ce qui préoccupe les fortunés.
Il m'offre un de ses sourires séducteurs et me dit qu'il venait me chercher pour le repas. Je le suis donc jusqu'à la pièce d'en face où les autres nous attendent. Pendant que nous mangeons, j'entends M. Navarro demander à Wilfried s'il pense que je serais prête.
-Ce n'est pas aussi catastrophique que ce que je pensais et Mlle. Gauthier apprend plutôt vite pour le moment. Donc je pense qu'elle sera prête à temps monsieur.
M. Navarro répond d'un simple hochement de tête et continue son repas dans le silence. Après le déjeuner, je me replonge toute l'après-midi dans les bouquins prêtés par mon hôte tout en continuant de noter ce qui me semble important ou ce qui m'est inconnu. Les journées s'enchaînèrent de la même façon. Tôt, le matin, je me rends en salle de réunion pour faire de la pratique avec Wilfried puis une heure avant le déjeuner, je recommence à étudier seule les sujets de conversation et le vocabulaire pouvant m'être utile, car d'après le vieil homme, je suis loin d'être riche en vocabulaire.
Alors qu'une nouvelle fois, je me dirige vers la salle de réunion, je suis interpellée par Oscar Mandrin. Il me demande de le suivre à l'étage afin d'essayer la robe que je porterais lors de la mission. Nous entrons dans une chambre qui a été réaménagée en une sorte de grande penderie. Au fond de la pièce, il y a un paravent derrière lequel se changer. Tout le mur droit et constitué d'armoire en bois atteignant le plafond. Et à gauche, il y a des malles qui sont empilées les unes sur les autres. J'en ouvre une pour voir ce qu'elle contient et y découvre de multiples costumes et accessoires. On se croirait dans les coulisses d'un théâtre. Je ne soupçonnais pas qu'ils devaient autant se déguiser dans leur métier, mais en y réfléchissant bien cela semble plutôt logique. Je suppose qu'ils ont dû se fondre dans le décor à plusieurs reprises. Mais ce qui m'étonne le plus c'est qu'il y a tout une armoire avec des robes. Pourtant, leur équipe n'est constituée que d'hommes. À moins qu'à une époque, des femmes faisaient partie du groupe.
-Celle que vous devez essayer se trouve ici. Dit-il en me montrant une robe étendue sur une chaise.
Je la prends et la mets devant moi pour mieux la regarder. Elle est entièrement rouge avec un col montant. Seul le bout des manches et l'intérieur du col ont une touche de jaune pale. Il y a également des petits détaille brodés dans un rouge plus foncé sur le buste et le bas de la jupe. C'est vraiment une très belle robe. Je m'en vais derrière le paravent et me déshabille. Une fois en sous-vêtement, je regarde comment s'enfile un tel habit. C'est la première fois que je dois mettre une robe aussi complexe. Comme M. Arlot s'est divorcé quand j'étais encore enfant, je n'ai jamais dû habiller sa femme et ne comprends pas vraiment ce que je dois en faire.
-Excusez-moi M. Mandrin, mais je dois vous avouer que je suis perdu. Je n'ai aucune idée de par quoi commencer.
-Tout d'abord, vous devez enfiler le corset. J'en ai mis un à terre.
Je regarde au sol et effectivement, je vois le corset. Je le mets du mieux que je peux, le ferme et commence à serrer. Le faire seule est assez compliqué, mais je pense bien m'en sortir. À partir du moment où je peux encore respirer, mais qu'il me comprime légèrement, c'est sûrement que c'est bon. Du moment que la taille parait affinée naturellement personne ne devrait remarquer si j'ai fait une erreur. Je demande au costumier ce que je dois faire maintenant et il commence à m'expliquer étape par étape. Je ne comprends que la moitié de ce qu'il dit. Certains mots me sont inconnus et complexifient donc la tâche. Après de longues minutes à batailler avec le vêtement et me rendant compte que j'ai tout fais de travers, je retire le tout et me penche plus sérieusement sur la conception de cette robe. Inconsciemment, je me mets à pester et à marmonner diverses insultes envers la robe et son concepteur. S'ils avaient fait une robe qui s'enfilait simplement, j'aurais déjà réussi depuis longtemps. Je ne remarque pas directement que quelqu'un entre dans la pièce trop concentrée sur le fichu bout de tissus que j'ai entre les mains. Puis j'entends un rire qui me rappelle que je ne suis pas seule.
-Rose, à t'entendre, j'ai l'impression que tu rencontres quelques problèmes d'essayage. Remarque le deuxième jumeau.
-Je fais tout ce que je peux, mais je ne comprends rien à ce que me dit votre frère. Il y a des termes employés que je ne connais pas et pour ne pas vous mentir, je me sens un peu honteuse qu'un homme s'y connaisse autant.
-Si tu veux, je peux venir t'aider. Oscar refuse de passer de l'autre côté du paravent, mais si c'est vraiment nécessaire alors je peux me charger de t'apprendre à mettre cette fameuse robe.
-Tu restes avec moi Charles. Il n'est pas convenable qu'un homme voit une femme déshabillée. Gronda l'homme à lunettes.
-Rose chérie, le choix te revient, mais sache que je n'oserais jamais observer ton corps de façon perverse. Je promets de seulement t'aider et de te regarder uniquement quand j'y serais obligé. Et bien qu'on pourrait croire le contraire, je suis un homme de parole.
Je n'ai pas encore entièrement confiance en eux. Je ne les connais que depuis quelques jours et en réalité, je ne sais pas grand-chose sur eux. Je sais qu'il veut juste m'aider, mais en même temps, je suis assez gênée de me montrer presque nue face à un homme. C'est déjà arrivé, quand j'étais petite, que ce soit Armand qui m'aide à m'habiller, mais lui, je le connaissais bien. Je le considérais comme un membre de ma famille et comme je l'ai dit, j'étais vraiment très jeune. D'un autre côté, s'il y a un problème avec Charles alors Oscar pourra toujours intervenir, mais j'entends dans sa voix qu'il dit vrai ou en tout cas, j'ai envie d'y croire. On pourrait me croire naïve, et je ne dirais pas que c'est faux, car il est vrai que j'ai déjà fait preuve de candeur, mais là, ce n'est pas le cas. Je décide donc de faire confiance à Charles et lui dit, tout de même légèrement mal à l'aise, de venir m'aider. Je perçois de la désapprobation dans le soufflement du second frère, mais si je veux réussir à porter cette robe correctement un jour alors je n'ai pas vraiment d'autres solutions dans l'immédiat.
Il me rejoint de l'autre côté du paravent, les yeux rivés sur le sol. Il récupère la robe de mes mains et regarde au cas où il y aurait un défaut sur celle-ci qui aurait pu me poser problème. Apparemment, ce n'est pas le cas, c'est seulement moi qui ne sais pas y faire. Il me demande de lui tourner le dos, ce que je fais, puis, après avoir relevé les yeux, dit amusé :
-Si dès le départ, tu ne serres pas le corset correctement alors nous n'allons pas nous en sortir.
Je rougis. J'étais pourtant sûr que je ne pouvais pas le serrer plus. Il m'explique que j'ai oublié de serrer et de nouer le bas. Rien de bien grave, mais au moins, je le saurais pour la prochaine fois. Ensuite, on passe à la robe. Il m'explique soigneusement tout ce qu'il fait et me montre grâce aux miroirs comment il s'y prend. Grâce à celui-ci, j'arrive à savoir où va son regard et, comme il l'avait dit, il ne regarde que mon dos et la robe. Il m'apprend également le vocabulaire utilisé par Oscar plus tôt. Quand il a fini, il vérifie que tout est bon et replis le paravent pour me montrer à son frère. Suite à cela, il se met à ses côtés et ils me jugent sous toutes les coutures.
-Je pense qu'elle fera l'affaire. Déclare Oscar.
-Je suis d'accord. De plus, elle ira parfaitement avec ceci.
Il sort d'une armoire une belle paire de bottes noire brodée à talon. Les fleurs de couleur discrète les rendent vraiment très jolies. Je les essaye également et mets en œuvre ce que j'ai appris avec Wilfried. Puis Charles s'avance et me propose d'essayer de danser avec lui, ce que j'accepte. Bien que je ne sache pas encore très bien danser, j'arrive à me laisser guider par Charles et finalement, je me débrouille plutôt bien. En revanche, danser avec ce genre de robe assez étroite et plus compliqué qu'avec mes vêtements habituels.
Après mettre rhabillée, je retourne dans la salle de réunion où m'attend Wilfried. Il veut voir ce que j'ai appris ces derniers jours et surtout ce que j'ai retenu en matière de discussion. Je sens une petite boule due au stress grandir dans mon estomac. Il m'arrive encore de confondre des informations ou de ne pas retenir tout le vocabulaire travaillé. On converse comme deux personnes venant de faire connaissance. Parfois, il lance un sujet où me pose une question à laquelle je dois répondre et d'autres fois, c'est moi qui lance un sujet que je connais pour lui montrer mon savoir. Au final, il me dit que j'ai acquis suffisamment de connaissances pour pouvoir paraître « normale » durant la soirée.
Pendant que nous mettons au point les dernières petites choses qu'il me manque, M. Navarro entre dans la salle pour avoir un bilan de mon apprentissage. En presque une semaine, c'est à peine si je l'ai vu. Il parle quelques minutes avec Wilfried avant de se tourner vers moi.
-Si je me fie au jugement de Wilfried, vous vous en sortez convenablement. Je lui fais confiance donc maintenant se sera à vous d'appliquer tout ce qu'on vous apprit lors de cette soirée. J'espère que vous ne ferez pas tout échouer.
-Je ferais attention et je ne poserai pas de problème si cela peut vous rassurer. Affirmais-je sur le même ton froid que j'utilise avec lui.172Please respect copyright.PENANAHHRp0rxtUr
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-C'est ce que nous verrons demain. Profitez du fait que vous ayez fini les cours pour vous reposer.
Suite à se conseiller, il tourne les talons et repart avec Wilfried. Je soupir de soulagement et m'en vais à mon tour me reposer un peu avant le dîner.
Le grand soir approche. Nous sommes tous réunis dans la salle de réunion afin de discuter du plan. Nous sommes tous très silencieux, écoutant les explications de M. Navarro. Il explique le rôle de chacun d'entre nous, précisant où nous nous trouverons et ce que nous devrons faire. Je suis concentrée au point d'en avoir mal à la tête et j'angoisse beaucoup. Je n'ai presque rien mangé ce midi et j'ai eu beaucoup de mal à dormir cette nuit. Le point qui m'intéresse commence à être abordé. Aléandre explique ce que je dois faire. Évidemment, il a dû me faire patienter pendant vingt minutes en me passant en dernière. Ce devait être plus fort que lui.
-Mlle. Gauthier, comme vous le savez déjà, vous jouerez le rôle de la fille de M. Ranstre. Vous devez vous balader dans la salle et discuter avec tout ce qui vous approcheront. Essayez surtout de vous rapprocher des hommes. Ce sont eux nos principales cibles. Si jamais l'un d'entre eux souhaite vous parler en privé ou bien vous emmenez à l'écart, acceptez.
-Puis-je savoir pourquoi ? Vous n'avez pas expliqué le but de la mission.
-Nous enquêtons sur une vente aux enchères. Cette vente est connue pour proposer des femmes en tant que lot. Ce soir, vous devez faire en sorte de vous faire enlever pour que l'on puisse attraper ceux qui s'occupent de ce commerce. C'est M. Ranstre lui-même qui nous demande cela, car ils ont déjà tenté d'avoir sa fille une fois et il ne veut pas que cela recommence.
Je ne comprends pas exactement ce qu'il veut dire par "vous faire enlever". Dois-je simplement me faire aborder par un homme et au moment où il se montrera menaçant, les Buglosses viendront l'arrêter ? Si ce n'est pas ça alors qu'est-ce que ça pourrait être ? Pour en avoir le cœur net, je lui demande ce quel est le sous-entendu qui se cache derrière ses mots.
-Je ne sous-entends rien du tout. Vous vous faites enlever, on suit vos agresseurs, on trouve où ils retiennent les autres femmes, puis on arrête ceux qui sont à la tête des enchères. Bien sûr, il y a des risques pour que nous vous perdons de vue donc faites toujours en sorte de rester dans notre champ de vision et de nous faire un signe discret si on vous demande de partir.
-Attendez, vous êtes en train de me dire qu'il y a des chances pour que je sois vendu à une vente aux enchères et que je finisse acheté par un pervers qui fera de moi son esclave sexuel !?
-Toutes celles qui ont été achetées n’ont pas forcément fini comme esclave sexuel et les chances pour que ça vous arrive sont infimes. Et puis...
-Il n’y a pas de « et puis ». Le coupais-je. À la minute où vous vous êtes présenté devant moi et que vous avez voulu redemander mon aide, j’ai su que ce n’était rien de bon. S’il y a autant de chance de louper cette mission que la précédente alors autant directement aller m’offrir à eux, vous gagnerez du temps !
Une fois mon discours fini, je quitte la salle et m’en vais dans ma chambre. J’aurais dû lui demander plus d’explications au sujet de cette mission. Je me doutais que je n’allais pas simplement profiter d’une soirée luxueuse en me faisant passer pour la fille d’un autre. Je m’installe au bureau et prends une plume et du papier. Je commence à rédiger une nouvelle lettre pour ma très chère mère. Bien qu’elle ne soit plus de ce monde, je ne peux m’empêcher de lui raconter comment se passent mes journées, mais puisque je ne peux plus le faire de vive voix, je couche tout ce qui me pèsent sur la feuille. La première lettre que j’ai écrite est celle qui raconte mon arrivée au manoir, mon impression sur ce groupe au métier étrange et surtout mes plus sincères excuses pour ce qui lui est arrivée. Au début, j’avais pour idée de les brûler après les avoir écrites. Je voyais ça comme un moyen de les lui transmettre. Finalement, je n’ai pas réussi. Quand j’ai positionné la première au-dessus d’une bougie et que j’ai vu la petite flamme la dévorer avidement, je me suis empressé de la retirer et de l’éteindre. Certains mots se sont envolés avec les cendres, mais elle reste lisible. De ce fait, je les laisse dans un tiroir et je les relirai si j’en sens le besoin. C’est comme une façon de la faire continuer à vivre.
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