Le soleil dardait ses rayons à travers la tente de fortune, annonçant une nouvelle journée sur le terrain d’entraînement. Ryven ouvrit lentement les yeux, la fatigue encore présente sur son visage. Ses nuits étaient courtes, ses rêves agités par les événements récents. La voix qu’il avait entendue la veille résonnait encore dans son esprit, indistincte, comme un écho dans un gouffre sans fin.
Il s’assit sur son lit, massant ses tempes. Les fragments de la vision refusaient de le quitter. Ces ombres géantes, ces portails béants, et cette voix... Que signifiait-elle ? Pourquoi semblait-elle si familière et si étrangère à la fois ?
Sortant de la tente, Ryven inspira profondément. L’air frais du matin apportait un semblant de calme, mais il ne pouvait chasser cette tension qui s’était installée en lui. Au loin, il aperçut Caelmar, debout, contemplant l’horizon.
Prenant son courage à deux mains, Ryven s’approcha de lui.
— Caelmar…
Le chasseur de rang S se retourna, un sourire à peine visible sur son visage.
— Qu’y a-t-il, Ryven ?
Ryven hésita, cherchant ses mots.
— Hier soir… J’ai ressenti quelque chose… ou plutôt… vu quelque chose. Une voix, des portails, des ombres.
Caelmar l’observa en silence, ses yeux analysant chaque micro-expression de son protégé.
— Tu cherches des réponses, n’est-ce pas ?
Ryven hocha lentement la tête.
— Oui, mais… Je ne sais même pas quelles questions poser.
Caelmar sourit légèrement, posant une main rassurante sur son épaule.
— Les réponses viennent à ceux qui les cherchent… mais parfois, elles se présentent à ceux qui les méritent.
Ryven fronça les sourcils, frustré par l’énigme que représentait cette réponse.
— Vous aimez vraiment parler en énigmes, hein ? lâcha-t-il avec une pointe d’agacement.
Caelmar éclata de rire.
— Peut-être bien. Mais aujourd’hui, tu n’auras pas besoin de mots. Prépare-toi, Ryven. Aujourd’hui, nous allons faire quelque chose de différent.
Ryven, intrigué mais toujours troublé, suivit Caelmar vers le centre du terrain d’entraînement.
Au centre du terrain, Caelmar sortit un artefact métallique gravé de runes complexes. Ryven le reconnut immédiatement : c’était le même artefact que celui utilisé pour invoquer le portail lors de son arrivée.
— Qu’est-ce que vous préparez encore ? demanda Ryven, un mélange de curiosité et d’appréhension dans la voix.
Caelmar activa l’artefact, et une lumière intense jaillit. Le sol se mit à trembler, et de hauts murs commencèrent à émerger, formant un labyrinthe complexe.
— Ce labyrinthe n’est pas un simple exercice, déclara Caelmar. Il est conçu pour tester bien plus que ta force ou ta magie. Il évaluera ta patience, ton instinct, et ta capacité à t’adapter à l’imprévisible.
Ryven observa le labyrinthe avec appréhension.
— Je dois juste… en sortir ?
Caelmar secoua la tête.
— Pas si simple. Tu devras récupérer trois orbes dissimulés dans le labyrinthe avant de pouvoir trouver la sortie.
Ryven hocha la tête, mais avant qu’il n’entre, Caelmar ajouta :
— Ces pièges et illusions réagiront à ton énergie. Garde ton calme et fais preuve d’intelligence.
Ryven franchit l’entrée, ses sens en alerte. À peine avait-il avancé de quelques mètres que le sol s’illumina sous ses pieds, une rune élémentaire s’activant pour libérer une flamme magique.
— Sérieusement ? grogna-t-il en esquivant de justesse.
Il leva la main, projetant une sphère de lumière pour contrer le feu. Mais son manque de maîtrise rendit l’attaque inefficace.
— Ça commence bien…
En avançant, il tomba sur une illusion troublante. Il vit Lirina et Dalven, blessés, appelant à l’aide. Son cœur se serra, et il fit un pas vers eux avant de s’arrêter brusquement.
— Non… Ce n’est pas réel, murmura-t-il, se forçant à détourner le regard.
Les murs du labyrinthe se refermèrent soudain sur lui, réduisant l’espace à quelques mètres carrés. La pression psychologique était énorme, mais il parvint à garder son calme, utilisant sa lumière pour repousser les murs et récupérer le deuxième orbe.
Enfin, il arriva devant une porte noire, ornée de motifs ressemblant à des ombres mouvantes. Une pulsation dans sa poitrine, issue de son second noyau, réagit à l’énergie émanant de la porte.
— Non… Pas ça, murmura-t-il, hésitant à utiliser son énergie sombre.
Mais devant l’absence d’autre solution, il ferma les yeux et se concentra. Une clé d’ombre éphémère se forma dans sa main, et il la plongea dans la serrure. La porte s’ouvrit dans un grincement sourd.
À peine avait-il avancé de quelques mètres que le sol s’illumina sous ses pieds, activant une rune élémentaire. Une flamme magique surgit soudain, l’enveloppant dans une chaleur suffocante.
— Encore ?! s’écria Ryven, bondissant sur le côté pour éviter les flammes.
Il tendit une main, projetant une petite sphère de lumière. Bien qu’instable, elle parvint à repousser momentanément l’intensité des flammes, mais au prix d’un effort considérable.
— Ça va être long, murmura-t-il en essuyant la sueur de son front.
Plus il avançait, plus les pièges semblaient jouer sur ses faiblesses. Une fois, il sentit le sol se dérober sous ses pieds, l’obligeant à s’accrocher à un rebord pour ne pas tomber dans une fosse remplie d’éclairs crépitants. Une autre fois, il fut confronté à une illusion troublante.
Il voyait Lirina et Dalven, gravement blessés, appelant à l’aide.
— Non, non, non… souffla-t-il, son cœur battant à tout rompre.
Il fit un pas en avant, mais un détail retint son attention : les blessures sur leur corps ne saignaient pas. Il plissa les yeux, serrant les poings.
— Ce n’est pas réel ! cria-t-il, se forçant à détourner le regard.
L’illusion s’évanouit instantanément, remplacée par un mur sombre qui se refermait rapidement autour de lui.
— Vous devez vraiment aimer les clichés, grogna-t-il en levant les mains.
Utilisant ce qu’il lui restait d’énergie lumineuse, il repoussa les parois, dévoilant un deuxième orbe flottant au centre de la pièce.
Enfin, Ryven se retrouva devant une porte noire ornée de motifs ressemblant à des ombres mouvantes. Une pulsation étrange résonnait dans sa poitrine, provenant clairement de son second noyau.
— Non, pas ça, murmura-t-il, hésitant à utiliser son énergie sombre.
La pulsation s’intensifia, comme si elle appelait à être libérée. Après un moment d’hésitation, il ferma les yeux et tendit la main. Une clé d’ombre se forma, scintillante et instable, et il la plongea dans la serrure. La porte s’ouvrit dans un grincement sourd, le laissant passer.
Ryven émergea du labyrinthe, haletant et couvert de sueur. Caelmar se tenait à l’entrée, les bras croisés et un sourire satisfait sur le visage.
— Pas mal, dit-il en s’approchant. Tu progresses.
Ryven s’effondra presque sur le sol, ses jambes tremblant de fatigue.
— Si c’est ça, progresser… je préfère régresser, grogna-t-il en reprenant son souffle.
Caelmar éclata de rire.
— Les ombres en toi commencent à s’éveiller, Ryven. Tu ne peux pas les ignorer.
Ryven détourna le regard, mal à l’aise.
— Et si je ne veux pas… si je préfère m’en débarrasser ?
Caelmar hocha lentement la tête.
— Je comprends. Mais tu dois savoir une chose : ce que tu combats en toi ne disparaîtra jamais. La seule solution, c’est d’apprendre à vivre avec.
Le silence retomba, pesant. Ryven se releva doucement, ses pensées troublées.
Plus tard, dans la nuit, Ryven s’assit en tailleur, tentant de méditer. Mais la présence de son second noyau perturbait toujours sa concentration.
Soudain, une vision s’imposa à lui. Il se trouvait dans un immense champ de bataille, où des silhouettes d’éveillés brandissaient des armes lumineuses pour repousser d’énormes ombres surgissant de portails béants.
Une silhouette sombre, indistincte, semblait diriger les ombres, et Ryven ressentit un étrange lien avec elle.
Puis une voix résonna, brisée et déformée :14Please respect copyright.PENANAr1Jlj683pq
"Ryven ひ 乇 レ es の尺イ乇ひ尺 りレム レひノ尺乇 り丂 abysse"
Les mots incompréhensibles laissèrent une sensation étrange dans son esprit. Il ouvrit brusquement les yeux, haletant, son cœur battant à tout rompre.
Il leva les yeux vers le ciel étoilé, ses pensées tourbillonnant.
— Qu’est-ce que ça signifie ? murmura-t-il, le regard perdu.
Malgré ses doutes, une chose était claire : il devait continuer. Les réponses viendraient, tôt ou tard. Mais à quel prix ?
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